3.11.24

Paris 1793-1794 au Musee du Carnavalet

 








C’ est une nouvelle très belle exposition qui s’est ouverte en octobre au Musée du Carnavalet à Paris. Elle s’intitule ‘Paris, 1793-1794´. Si cette période correspond bien à celle de la Terreur, cette exposition témoigne également de changements positifs et pas seulement négatifs dans la vie des parisiens. Cette année révolutionnaire correspond à la mort du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793, puis au jugement et à l’exécution de Marie-Antoinette le 16 octobre 1793. La dernière lame de guillotine qui subsiste de cette époque est d’ailleurs exposée. La première République est établie en France le 21 septembre 1792 et elle succède à la monarchie constitutionnelle et elle durera jusqu’en 1804. Trois gouvernements successifs se succèdent et le premier gouvernement mis en place est la Convention nationale. Deux groupes politiques s’opposent, les Girondins qui sont les partisans d’une république libérale et modérée et les Montagnards, plus proches des sans-culottes et favorables à l’extension des mesures d’exception. Les Girondins sont les premiers à faire l’objet d’une repression collective au printemps puis à l’automne 1793. De nombreux Girondins sont traduits devant un tribunal révolutionnaire et guillotinés en octobre 1793. Les Montagnards prennent alors le pouvoir à la Convention et ils accusent les Girondins de ne pas avoir su faire face aux menaces extérieures (notamment aux ennemis prusses ou autrichiens), et intérieures (aux Vendéens qui s’opposent à la République ou aux royalistes ou aux pénuries alimentaires). Les plus illustres Montagnards seront Robespierre, Saint Just ou Couthon (soulignons qu’il était du Puy de Dôme). L’exposition met à l’honneur les martyrs de la Révolution: Jean-Paul Marat, Le Pelletier Saint-Fargeau, Olympe de Gouge, Robespierre, etc… Elle nous rappelle aussi les heureux changements de l’époque: une école gratuite pour tous (avec des instituteurs et institutrices), la création d’hospices pour les plus pauvres (un plan d’hospice de l’époque vient d’être mis à jour), l’abolition de l’esclavage le 4 février 1794, de nouvelles unités de mesure ou des fêtes (comme celle de l’Etre Suprême pour célébrer la République), ou de nouveaux styles vestimentaires (que les merveilleuses et les portent avec brio.) 
L’exposition est très intéressante et dure jusqu’au 16 février 2025.

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