Air au Festival Fnac Live Paris

Chaque été, les salons de l’hôtel de Ville et la place de l’hôtel de Ville à Paris accueillent le festival Fnac Live Paris. Ce festival est né en 2011. Cette année encore, la programmation était exceptionnelle avec des musiciens confirmés ou émergents. J’ai adoré voir le groupe electro français Air sur scène. Ils ont joué beaucoup de chansons  de leur album Moon Safari, sorti en 1998 et qui devint vite un succès planétaire. Sofia Coppola qui écoutait cet album en écrivant le scénario de son film Virgin Suicides leur demanda de composer la musique de son film… Plus de 25 ans plus tard, Air continue à jouer ces chansons de leur début de carrière… La scène et les jeux de lumière pendant leur concert sont superbes. Bref, j’ai adoré ce concert! 

J’ai aussi aimé voir Annie Clark, dite Saint Vincent, une chanteuse américaine indie pop!

Bravo au Festival Fnac Live Paris pour cette superbe programmation! Retrouvez ce festival gratuit chaque été, début juillet.

❤️

Papa pique et maman coud et les Mamlouks

Lundi, nous sommes allés au Louvre avec Little Love et ma copine V. Quel bonheur que de jouer les touristes un jour de la semaine! V. et moi portions un sac Maman Pique et Papa Coud. Vous connaissez cette marque qui a presque 30 ans? La créatrice est franco-vietnamienne et elle a commencé par créer des accessoires de cheveux (tissus et barrettes) que son mari vendait sur les marchés bretons et vendéens. La gamme de produits s’est étendue et l’on trouve des sacs et des accessoires de sacs, des pochettes, des trousses, etc… J’ai complètement craqué pour cette banane à sequins! Ma copine m’a montré son sac avec un tissu enduit sur le dessus qu’elle peut changer selon ses tenues! La marque est fun et de qualité! Ma copine porte ce sac depuis un an et il paraît comme neuf! Cette marque mérite son succès! 

❤️

Nous avons découvert l’exposition sur les Mamlouks au Louvre. Les Mamlouks étaient des esclaves-soldats, d’origine turque, puis caucasienne (circassienne et géorgienne) qui ont été achetés ou capturés et convertis et éduqués à l’islam et aux valeurs guerrières. Le sultanat Mamlouk (1250-1517) a vaincu les croisés (et même capturé Louis IX, le futur roi Saint Louis), les Mongols, Tamerlan, ses voisins turkmènes et ottomans (mais finit par être battu par les ottomans en 1517). Il règne sur un vaste territoire qui s’étend de l’Egypte (et du Caire par exemple) au Bilad al-Sham (une région syrienne). Cette période du sultanat Mamlouk est considérée comme l’âge d’or du Proche-Orient islamique. L’exposition nous montre la richesse de la culture et de l’art Mamlouk mais aussi les connexions entre l’orient et l’occident… Les Mamlouks maîtrisaient parfaitement l’art de la calligraphie, de la dinanderie (fabrication d’objets en cuivre jaune, en laiton) ou du métal incrusté. Des objets sont de toute beauté tel le baptistère de Saint-Louis…

Je vous recommande vivement l’exposition Les Mamlouks!

❤️

L’affiche publicitaire s’expose au musée d’Orsay

Ne manquez pas la superbe exposition sur l’affiche illustrée au Musée d’Orsay à Paris. 

L’affiche a souvent été considérée comme un art mineur relevant des arts décoratifs, un genre subalterne comparé à  l’architecture ou la peinture. Et pourtant, cette exposition nous montre des affiches illustrées de la seconde moitié du XIXe ou du début du XXe siècles qui sont absolument magnifiques. C’est d’ailleurs grâce à des affiches pour la grande comédienne Sarah Bernhardt pour le théâtre de la Renaissance qu’Alfonse Mucha se fait un nom. Henri de Toulouse- Lautrec, Eugène Grasset, Jules Chéret, Théophile Alexandre Steinlen ou des peintres nabis font partie des « « maîtres de l’affiche ». Les affiches publicitaires répondent à une demande des grands magasins ou magasins de nouveautés qui sont en plein essor, au développement du chemin de fer ou des loisirs et des spectacles. Elles sont donc souvent très colorées pour attirer l’attention et représentent des produits de consommation courant (papier à cigarette Job, sardines Saupiquet), des spectacles ou cabarets (tel le célèbre Chat Noir). Parmi les affiches présentées, il y a également des affiches politiques, telle celle du caricaturiste Gustave Jossot qui à la veille de la loi promulguant la séparation de l’église et de l’Etat produit son affiche ‘À bas les calottes.’  Le public est divisé quant à la réception de ces affiches. Si certains saluent cet art, tel Joris-Karl Huysmans ou le critique d’art et le tenant d’art social Roger Marx, d’autres critiquent cet art nouveau. Baudelaire va jusqu’à dire que ces affiches lui cause « une immense nausée».

Cette exposition est à découvrir avant le 6 juillet 2025.

Conférence avec Stephen Breyer

Quelle chance j’ai eue de pouvoir écouter et de rencontrer Stephen Breyer, un ancien juge à la Cour Suprême lors d’une conférence à Sciences Po Paris. Stephen Breyer a été nommé juge à la cour suprême en 1994 par le président Bill Clinton. Ils ne sont que neuf juges à siéger à la Cour Suprême. Il est un juge démocrate progressiste. Il s’engage pour le droit à l’avortement, se bat contre la peine de mort… En 2022, il a la sagesse de prendre sa retraite, permettant au président Joe Biden de nommer une femme afro-américaine démocrate, Ketanji Brown Jackson à la Cour Suprême. 

C’était un plaisir d’écouter cet homme de loi érudit et francophile nous parler de son rôle en tant que juge à la Cour Suprême et de la Constitution américaine ou de l’histoire de la Cour Suprême. Nous retiendrons par exemple qu’en 1937, le président Roosevelt a essayé d’augmenter le nombre de juges à la Cour Suprême (avec son ‘court-packing’) pour faire passer ses réformes du New Deal. 

❤️

Alfred Dreyfus au MAHJ

Ne manquez pas l’exposition consacrée à Albert Dreyfus au Mahj à Paris qui dure jusqu’à fin août. Cette exposition est au cœur des actualités puisque deux projets de loi visent à promouvoir Alfred Dreyfus au statut de général de brigade à titre posthume. Une autre idée avancée est la panthéonisation de Dreyfus. Nous célébrons en cette année 2025 les 90 ans de la mort de l’officier d’artillerie. L’affaire Dreyfus est bien connue. En effet, Alfred Dreyfus, un officier de l’armée alsacien et de confession juive est accusé à tort et condamné au bagne à perpétuité pour connivence avec l’ennemi. Il clame sans cesse son innocence et son frère Mathieu cherche à prouver son innocence. Les Dreyfus sont soutenus par une petite minorité de dreyfusards, composée d’écrivains ou d’intellectuels comme Émile Zola, Bernard Lazare ou le lieutenant-colonel Marie Georges Picquart qui va démasquer le coupable Esterhazy. L’affaire Dreyfus témoigne du fort antisémitisme qui sévit à l’époque. C’est finalement grâce à la publication d’un fac-similé du fameux bordereau (la lettre d’un espion à un attaché militaire allemand) dans un journal que le coupable va être trouvé. En effet, un courtier reconnaît l’écriture d’Esterhazy! Un nouveau procès s’ouvre mais l’état major met hors de cause Esterhazy. Émile Zola publie alors sa célèbre lettre au président Félix Faure. Un nouveau procès commence mais Dreyfus perd encore une fois . C’est en 1906 que Dreyfus est finalement disculpé et peut rentrer du bagne. Il avait été emprisonné sur l’île du Diable en Guyane qui avait été surnommée la ‘guillotine sèche’ par Victor Hugo tant les conditions des prisonniers étaient difficiles. Les cinq années passées en Guyane ne seront jamais comptabilisées dans la carrière de Dreyfus. 

L’exposition est riche. Ne manquez pas la très belle sculpture de Dreyfus par l’artiste Tim dans la cour!